Ecluse du port de Morlaix (29)

Maîtrise d’ouvrage réhabilitation de l’écluse du port de Morlaix

Description du projet :

L’écluse de Morlaix est une écluse de gabarit maritime, comportant un sas maçonné, de longueur et largeur utiles respectivement 60 m et 16 m, fermé par deux portes busquées. Avant travaux, les vantaux étaient actionnés par des bielles liées à des chariots mobiles, eux-mêmes mis en translation par des moteurs hydrauliques engageant des systèmes pignon/crémaillère. L’état de vétusté, l’importance des fuites et la pénibilité des opérations de maintenance ont milité pour le remplacement des vantaux et de leur mécanique de manoeuvre.

Lors des travaux, en plus du remplacement des vantaux, de nouvelles pièces d’interface avec le génie civil ont été mises en place (blindages des chardonnets, butées de buscage et buscs), les chariots de manoeuvre ont été remplacés par des vérins (après élargissement des chambres), les ancrages des colliers tourillons (pivots supérieurs) ont été repris et de nouveaux pivots inférieurs ont été scellés.

Enfin, l’ensemble du système de commande a été renouvelé, notamment les centrales hydrauliques, les armoires électriques, les réseaux et le pupitre de commande.

Particularités/compétences mises en œuvre :

L’écluse de Morlaix se trouve à l’extrémité d’un long aber d’une longueur supérieure à 15 kilomètres. A l’aval de l’écluse, lors des grands coefficients, des phénomènes transitoires de retours de marée accompagnent la vidange ou le remplissage de l’aber. En amont, la rivière de Morlaix a un débit très fluctuant et, en cas de crue exceptionnelle, les portes de l’écluse doivent pouvoir s’ouvrir (marée haute) pour compléter la capacité d’évacuation du barrage, situé en parallèle de l’écluse.

Ces transferts d’eau remarquables ont imposé la définition d’un fonctionnement, tout à fait spécifique à cette écluse, avec une libération de la charge lorsque le courant est moteur, protégeant ainsi le génie civil.

Enfin, pour réaliser les travaux à sec, les batardeaux du sas ont dû être adaptés pour intégrer des vannes automatiques de remplissage et de vidange permettant, si besoin de noyer et de remettre à sec la zone de chantier (sas).